Salut à tous, bienvenue sur l’entrepreneur Lifestyle, Thierry Henry.
Aujourd’hui, on va parler d’Ikigaï, trouver sa voie dans le business, parce que souvent on entreprend et on se cherche. Là, j’ai un expert de l’Ikigaï qui a écrit plein d’ouvrages dessus.
Je mettrai le lien pour que tu puisses aller voir ce qu’il fait :
Un sur comment développer une intelligence prodigieuse, comment gérer les conflits professionnels, comment surmonter le stress.
Si tu as bien compris, c’est un business coach qui va te donner plein de conseils dans cet épisode pour te permettre de développer ton business, de passer de 6 à 7 chiffres ou plus, parce que tu vas arrêter d’avoir des pensées limitantes. Je te dis tout après avoir remercié les sponsors.
Comment apprendre à déléguer efficacement ? C’est ce que je propose dans cette formation qui va durer 7 jours, où tu vas apprendre à libérer ton temps, à laisser les autres faire les tâches qui sont moins rémunératrices. De cette façon, tu vas pouvoir gagner plus d’argent et faire gagner de l’argent à ton entreprise. Et, indirectement, mieux payer tes équipes que ce soient des freelances ou des salariés. Donc, le but, c’est d’avoir une structure légère, et de faire des business comme on aime les faire, des business d’entrepreneurs lifestyle.
Donc je te dis tout ici : www.thierry-henry.fr/team Tu vas apprendre à être un entrepreneur libre et donc à savoir déléguer comme un pro, et à développer ton business jusqu’à 7 ou 8 chiffres.
De retour après avoir remercié les sponsors.
Comme je te disais, on va parler d’Ikigaï. Tu l’entends souvent, mais des fois, on ne te le développe pas comme il faut. Là, on va prendre le temps de te donner des exemples.
Pierre, en résumé, suit des coachs et fait des conférences. Il est aussi auteur, comme j’ai dit. En plus de ça, il t’offre sur son site un entretien de 45 minutes pour voir si tu peux travailler avec lui et, bien sûr, développer des stratégies pour ajouter un 0 ou 2 à ton chiffre d’affaires. Voici le site : https://pierrecocheteux.com
Je te dis à tout de suite avec Pierre Cocheteux.
Thierry Henry : Salut Pierre, comment tu vas?
Pierre Cocheteux : Bonjour, Thierry. Je vais bien. Merci et bonjour à tous les auditeurs.
Thierry Henry : Oui, ils seront contents puisqu’aujourd’hui, on va parler d’Ikigaï. Je pense qu’il y a plein de personnes qui ont souvent entendu parler de ce terme. Comme j’ai dit en intro, tu es le spécialiste, puisque tu as écrit un livre dessus. Tu as écrit 4 livres dont un sur l’Ikigaï.
Pierre Cocheteux : Oui, je suis surtout spécialiste de l’Ikigaï, adapté au monde et à l’univers de l’entreprise.
Thierry Henry : Dans tous les cas, c’est un podcast sur l’entrepreneuriat, donc ça tombe bien. Je vais te présenter comme ça on aura les bonnes informations. Ensuite, on va partir sur l’Ikigaï lui même, ce qu’il peut nous apporter, comme on peut donc utiliser l’Ikigaï pour se développer et développer son business.
Pierre Cocheteux : Je m’appelle Pierre Cocheteux, j’ai 52 ans, je suis coach. J’accompagne aujourd’hui essentiellement des dirigeants d’entreprises ou des équipes de direction d’entreprise à mettre en harmonie avec leur mission de vie, avec leur Ikigaï de manière à aller chercher de la performance économique et à être bien dans leur travail.
L’un des leviers principaux de mon activité, c’est d’utiliser ce qu’on appellerait aujourd’hui dans les entreprises la qualité de vie au travail pour aller chercher de la performance économique.
Thierry Henry : Tu l’as dit, il y a plusieurs points dans l’Ikigaï. Déjà définis pour nous l’Ikigaï, en une phrase simple peut et puis on va développer les différents intérêts et les différents leviers dans l’Ikigaï.
Pierre Cocheteux : L’Ikigaï, c’est un concept d’origine japonaise. Ça vient de l’île d’Okinawa, et pour les Japonais, l’Ikigaï, c’est un style de vie. C’est quelque chose d’assez large et qui comprend plusieurs choses, qui peuvent aller jusqu’à la manière dont on se nourrit, par exemple. Pour restreindre la définition dans la manière dont je l’utilise aujourd’hui, on pourrait transcrire en français : l’Ikigaï, c’est le talent spécifique d’une personne ou d’une entreprise qui rend cette personne et cette entreprise parfaitement compétentes et exceptionnelles dans un domaine spécifique et particulier.
Thierry Henry : Donc, ça revient un peu ce qui est en mode… Enfin, pas en mode, mais la réalité dans le monde du développement personnel, et ce que je dis souvent sur mes podcasts, il y a deux choses : certains l’appellent plutôt le « sweet spot » (après chacun sa définition) et d’autres disent que c’est plutôt le côté focus. On va se focaliser sur une compétence, et tout le reste, on les délègue. Comme ça, on peut « s’élever » et laisser les lignes marketing, par exemple, à un expert, la création de contenu à quelqu’un d’autre et nous, on fait ce qu’on sait faire, ce qu’on aime bien faire.
Pierre Cocheteux : Exactement. Quand on regarde l’histoire de l’entrepreneuriat, les dirigeants d’entreprises qui ont créé des entreprises importantes et qui ont bien réussi, on constate que ces personnes ont passé 80 % dans leur focus, dans leur Ikigaï, dans leur sweet spot.
Thierry Henry : Donne-nous un exemple d’une personne très connue, en France ou aux Etats-Unis, qui a utilisé l’Ikigaï pour scaler son business.
Pierre Cocheteux : L’un des exemples les plus connus, même si on ne l’aime pas, c’est Steve Jobs
Thierry Henry : : Qui n’aime pas ça ?
Pierre Cocheteux : Il y a des gens qui ne l’aiment pas. Ceci dit, il a quand même créé l’une des plus grandes entreprises du monde et en tout temps, puisqu’Apple, aujourd’hui, a une puissance financière nettement supérieure à celle des entreprises qui vendent de l’énergie, par exemple, qui sont beaucoup plus anciennes.
Thierry Henry : Oui, c’est vrai qu’en très peu de temps, il y a eu une très grande capitalisation, on va dire.
Pierre Cocheteux : Voilà. Le talent majeur de Steve Jobs, la seule chose qu’il a bien fait toute sa vie, c’est de rendre l’utilisation de l’informatique facile et belle pour ses utilisateurs. Et c’est grâce à ça qu’Apple est devenue l’entreprise que l’on connait aujourd’hui.
Thierry Henry : Et pour aller, en fin de compte, dans le sens de l’épisode d’aujourd’hui, il ne l’a pas fait tout seul
Pierre Cocheteux : Non, il a délégué à des équipes tout ce qu’il ne savait pas faire. Quand on regarde l’histoire de Steve Jobs, il n’a même pas de diplôme.
Thierry Henry : Oui, il a abandonné à Standford. Il était sur les bancs, mais il dormait plus qu’autre chose. Enfin, il se baladait, on va dire. Quand on cherche bien, j’ai lu deux de ses biographies, on découvre qu’il n’était pas un développeur. On va dire qu’on peut être dans le monde du développement par rapport à ce qu’il fait, mais il n’est pas dans le design. Il Il a su s’entourer des bonnes personnes.
Et on dit souvent qu’il est bon en leadership, mais à ce qu’il parait – pour l’histoire, en tant que manager, c’était un sauvage. Il était assez brut avec ses équipes. Donc techniquement, il n’a pas de management parfait. Mais bon, il a le côté « idées » où les gens le suivent, et est surtout un très bon vendeur pour qu’il qui puisse arriver là où il est. Il n’est pas parfait, mais il a pu s’entourer des bonnes personnes.
Pierre Cocheteux : Exactement. Tu mets le doigt sur un deuxième point important de l’Ikigaï, c’est la qualité du leadership du dirigeant d’une entreprise. En effet, il y a une corrélation directe entre la réussite d’une entreprise et le niveau de leadership de son dirigeant. Si un dirigeant d’entreprise n’a pas un leadership important, ça va bloquer le développement de son entreprise.
Un autre exemple très célèbre dans l’histoire de l’humanité, c’est l’histoire des frères McDonald qui ont créé la chaîne de restaurant que l’on connaît aujourd’hui, au siècle passé, et qui n’avait pas un leadership très important, si bien qu’ils ont perdu le contrôle de McDonald Company au profit de quelqu’un qui avait un leadership beaucoup plus important et qui a réussi à faire du petit restaurant qui distribuait des plats à la sortie des cinémas aux États-Unis, la chaîne de restaurants que l’on connaît aujourd’hui.
Thierry Henry : Excusez-moi, encore une fois, j’ai encore eu la chance de voir le film (j’ai oublié son nom) à propos de la personne qui a repris McDo et qui était plus entrepreneur, plus ambitieux en fin de compte que les créateurs, qui avaient créé un beau concept, mais qui n’ont pas voulu le développer. Il est vrai qu’on montre qu’il galère beaucoup, mais à un moment, il trouve ces personnes-là.
Il développe l’idée avec eux. À un moment, il y a un blocage. D’abord, c’est encore un bon vendeur, parce qu’il faisait du porte à porte. C’est comme ça qu’il trouve l’idée, et en plus, il avait un leadership énorme et il se développe énormément grâce à l’équipe et surtout donc des personnes qui vont trouver la faille dans le contrat. Dans le contrat donc, il y avait une faille. Il va trouver la faille pour pouvoir passer outre le contrat de franchise qu’il avait, pour pouvoir reprendre toute sa structure.
Qu’on aime, qu’on n’aime pas Apple ou McDo, ce qui est important, c’est plutôt l’histoire des hommes et des équipes, et des femmes qu’il y a dedans que simplement de produire. Le produit, on oublie. Moi, je ne mange plus au McDo, l’histoire et la personne sont plutôt intéressantes.
Je vais revenir sur un point. Tu as dit que dans l’Ikigaï, le leadership est super important. Si on n’est pas un leader, comment on fait ? Est-ce que, automatiquement, on ne peut pas se permettre d’utiliser l’Ikigaï ?
Pierre Cocheteux : On a tous un Ikigaï, on a tous un domaine de compétence dans lequel on excelle, parce que depuis qu’on est tout petit, on a développé cette compétence d’une manière consciente ou inconsciente. Quand on se recentre sur la personne qu’on est, on augmente forcément son niveau de compétence.
Maintenant, tous les dirigeants ne sont pas forcément des leaders d’entreprise ou des leaders nés, mais le leadership, c’est quelque chose qui peut s’acquérir et qui peut s’apprendre. En tous les cas, si l’on veut aujourd’hui développer une entreprise remarquable qui réussisse et qui se développe, il est important d’allier le leadership à l’Ikigaï.
Thierry Henry : Par rapport à ce que tu dis, l’objectif numéro 1, c’est de trouver dès le départ sa compétence numéro une, même si on ne connaît pas. Il ne faut pas passer tout son temps à trouver quel est son sweet spot, sa compétence personnelle.
Pierre Cocheteux : Tant qu’on n’est pas aligné avec qui on est, on ne peut pas faire du bon travail, puisqu’on passe une partie importante de son temps à se battre contre eux-mêmes ou à dépenser de l’énergie pour faire des choses qu’on n’aime pas.
Je prends souvent l’exemple d’un enfant que j’ai accompagné quand j’étais jeune thérapeute.
Le gamin avait 12 ans. Il est arrivé dans mon bureau parce que ses parents disaient qu’il avait des problèmes de concentration et qu’il n’était pas capable de se concentrer plus de trois minutes. Et puis, il se trouve que ce gamin avait une passion pour le Japon. Ça tombait bien puisque je suis moi aussi passionné de cette culture. Donc, on a commencé à parler de la culture nippone.
Et pendant une heure et demie, le gamin de 12 ans a eu une conversation avec moi, comme peu d’adultes étaient capables de le faire. Mais soi-disant, il avait des problèmes de concentration. En réalité, il n’avait pas de problème de concentration, il avait un problème d’Ikigaï. C’est à dire que ce qu’on lui demandait de faire à l’école ne correspondait pas à ce qu’il aimait faire.
Thierry Henry : La vraie question, c’est comment trouver cet Ikigaï. Faut-il automatiquement passer par – puisque là, tu parles de thérapie – un spécialiste ? Ou comment se pose-t-on les questions ? Est-ce qu’il faut faire – comme je le dis souvent sur les podcasts – des fois, on ne sait pas ce qu’on fait donc on teste beaucoup de choses et, à un moment, on va trouver. Quelles sont les solutions que tu pourras donner à ceux qui écoutent.
Pierre Cocheteux : Ce que tu viens de dire, c’est ce que font les enfants. Naturellement, les enfants, quand ils n’ont pas encore été « pervertis » par l’éducation judéo chrétienne, ils testent des choses et puis, tout d’un coup, quand ils se passionnent pour quelque chose, ils trouvent, de manière assez naturelle et spontanée, ce qu’ils aiment faire. Ensuite, ils sont complètement absorbés par ça et ils avancent. Maintenant, effectivement, parfois des personnes sont en difficulté pour retrouver ce qu’ils aiment.
Peut-être parce qu’ils ont grandi dans des univers où on les a un peu bloqués ou on leur a dit que ce qu’ils voulaient faire n’était pas bien. Et ils ont besoin d’une aide extérieure pour y parvenir.
Une aide extérieure, ça peut être un thérapeute, un coach ou tout simplement un ami. En tous les cas, c’est quelqu’un qui va vous aider à vous poser les bonnes questions et à vous libérer des croyances scénariques c’est à dire de toutes ces choses qu’on vous a mises dans la tête, qu’on vous a vendues comme étant la vérité absolue et qui vous empêchent de vous réaliser.
Thierry Henry : Tu as dit donc, c’est plutôt les enfants qui le font, mais les entrepreneurs le font aussi. La personne qui a l’esprit très entrepreneurial, en général, fait beaucoup de tests. En général, on ne crée pas boite, en en crée plusieurs.
Pierre Cocheteux : C’est une des qualités de l’entrepreneur. Si un entrepreneur n’accepte pas d’échouer, il a peu de chances de réussir.
Thierry Henry : Voilà. Disons que la nature d’un entrepreneur, c’est tester. Comme un vendeur ou un marketeur, plutôt, il teste. Faut-il donc automatiquement avoir l’esprit entrepreneurial ou faut-il travailler sur ses peurs et le développement ? Question qui n’a rien à voir mais qui est supplémentaire : est-ce qu’on peut avoir plusieurs Ikigaï alors ?
Pierre Cocheteux : Je ne sais pas qu’il faille faire quelque chose de spécifique par rapport à une autre. Je ne dirai pas qu’être entrepreneur, c’est mieux que d’être salarié. On peut être un excellent entrepreneur et un excellent salarié.
Par contre, je conseille aux gens que j’accompagne que s’ils veulent avoir le sentiment de réussir leur vie et pas de réussir dans la vie, c’est d’être en alliance avec qui elles sont, d’accepter ce qu’elles sont elles-mêmes. Et, à partir de ça, de développer une compétence qui va les aider à avancer. Je pense que c’est le plus important.
Après, effectivement, quand on est un entrepreneur, le fait d’accepter de dépasser ses limites et de tester des choses en permanence permet d’avancer. Plus on a l’esprit ouvert et plus il est facile d’évoluer et d’avancer dans la vie. Je ne sais pas si ça répond à ta question, mais je pense que c’est vraiment important.
Thierry Henry : Un peu. Mais parce que, c’est vrai que je voulais proposer les entrepreneurs aux salariés, parce qu’il y a des gens qui sont intrapreneurs. Je disais aussi qu’il y a certains types aussi. Par exemple, un vendeur, de base, il va toujours continuer à avancer et à tester différents trucs. Souvent la nature des humains, sans les classer – moi, je le fais aussi des fois indirectement, parce que j’ai fait un peu de PNL.
Dans les structures de salariés, il y a des gens qui ont les profils. Sans dire que le comptable a un profil et que l’ingénieur a un profil, mais dans la réalité, on a des fois un petit profil « le plus à risque de… ». Donc est-ce que la notion de risque a quelque chose à voir dedans? Ou le fait aussi d’écouter ce que disent les gens ?
Pierre Cocheteux : Ce qu’on pourrait dire, c’est que plus on a le sentiment d’être en sécurité et plus finalement on se bloque et on évite d’avancer. Un autre exemple qui illustre ce propos : si les frères White ont développé l’aviation et ont réussi à inventer un avion qui a décollé, c’est simplement parce que tous les matins, ils avaient une idée fixe, et que tous les matins, ils acceptaient de partir de leur maison avec du matériel en 8 exemplaires, parce qu’ils savaient que dans la journée, ils allaient se planter 8 fois pour essayer de faire décoller un avion.
Et l’ingénieur américain qui a été nommé par le président des États-Unis pendant la Seconde Guerre Mondiale développer l’aviation n’a pas été retenu par l’histoire. Plus personne ne sait qui il était, parce qu’il était bien au chaud dans son bureau, il avait son salaire qui tombait et il n’avait pas besoin de prendre des risques.
Donc, la sécurité, c’est bien, mais quelque part, c’est contre productif par rapport à l’esprit d’entrepreneuriat ou au fait de vouloir réussir sa vie. Est ce qu’on peut réussir sa vie en étant salarié ? Encore une fois, j’insiste beaucoup, j’ai un ami que j’apprécie beaucoup qui est ripeur. Les ripeurs sont les personnes qui courent derrière les camions bennes à ordures et qui ramassent les ordures ménagères des autres, et qui est vraiment passionné par son métier et par son travail.
Parce que pour lui, ce qu’il fait participe à rendre la ville et le monde plus beau. Et quand je l’écoute me parler de son métier de ripeur, je peux vous garantir que ça donne presque envie d’aller courir derrière des camions
Thierry Henry : Oui, comme quoi il est bien aligné. Tout à fait, tu as raison de le préciser. C’est un podcast d’entrepreneur, mais on parle aussi de développement personnel. Donc, chacun trouve son bonheur où il le veut, l’important, c’est de le trouver.
Comment tu conseilles les gens en général – toi aussi, tes clients et les personnes qui t’écoutent sont pas tous des entrepreneurs – une personne qui veut faire hors du business, comment elle le fait ? Est-ce que, dans l’Ikigaï, on fait aussi du côté familial, du côté sportif ?
Pierre Cocheteux : La meilleure définition qu’on pourrait donner en français, effectivement, c’est l’équivalent du sweet spot. Toute personne, je dis bien tout individu, a au moins un Ikigaï, un sweet sport. Ensuite, il y a certains chanceux qui en ont plusieurs, mais on a tous quelque chose dans la vie qu’on fait naturellement, spontanément, de manière efficace, en en ayant conscience ou, plus souvent, sans s’en rendre compte.
Ce talent, on peut le mettre au service des autres de plein de manière différentes. Moi, j’accompagne mes clients à développer et à le mettre au service de leur entrepris, mais j’ai des collègues qui travaillent avec des personnes qui sont plutôt des personnes en situation de recherche d’emploi.
Il m’arrive d’ailleurs d’accompagner moi-même des personnes qui cherchent à mettre leur Ikigaï au service de leur entreprise en étant des intrapreneurs, c’est à dire des gens qui, à l’intérieur d’une entreprise, et en utilisant les outils et la technique de l’entreprise, se mettent au service d’une cause particulière et le font, mais à l’intérieur d’un système. Il y a plein de manières d’utiliser son Ikigaï.
Thierry Henry : Par rapport à ce que tu disais, puisque là on est plutôt passé du volet passion, on va dire. On parle aussi de la mission. Après, on peut parler d’autres volets. Il y a des personnes qui ont des passions « non rémunérables ». Comment on fait ? Est-ce qu’on dit qu’on fait du social ? Parce que si on a une passion, qui est notre Ikigaï et qu’on adore faire, mais qui n’est pas rémunérable, comment on fait ?
Pierre Cocheteux : Alors c’est tout le génie de la culture japonaise. Effectivement, pour que l’entreprise soit rentable ou que la personne réussisse sa vie, il faut répondre à quatre questions.
La première question, c’est ce que j’aime faire, les choses avec lesquelles je suis à l’aise. Si je prends l’exemple de Steve Jobs, il aimait l’art, il aimait les belles choses
La deuxième question, c’est dans ce que j’aime faire, qu’est ce qui, en particulier, me passionne et le fait que ça devient pour moi facile ? Ça correspond à ce que les neuroscientifiques appellent l’énergie spontanée ou l’énergie naturelle d’une personne. L’énergie spontanée, c’est quand on fait quelque chose qu’on aime faire, ça ne nous coûte rien, contrairement à mettre son énergie dans quelque chose qu’on n’aime pas faire.
Si je n’aime pas courir derrière les camions pour ramasser les ordures ménagères des autres, il est fort à parier que si je me mets à faire ce métier, je vais m’épuiser et tomber malade assez vite. Par contre, si j’aime le faire, eh bien, je peux le faire de manière naturelle, spontanée. Et quand je rentre chez moi le soir, je ne suis pas épuisé. Au contraire, j’ai beaucoup d’énergie.
La troisième question, c’est comment est-ce que je peux mettre ce don au service des autres ? Et là, c’est un peu ma valeur de spiritualité qui est mis en avant, mais je pense qu’on est en connexion. On n’est pas des êtres humains tout seul dans notre petit coin, on est en connexion les uns avec les autres. Et si on a reçu un Ikigaï, un sweet spot, c’est pour le mettre au service des autres.
Et la quatrième question, c’est comment je peux en tirer un revenu substantiel. Si je suis un individu ou si je suis une entreprise, comment est-ce que je peux bâtir mon business model à partir de ça ?
Et toute la spécificité de mon travail, c’est d’aller creuser dans ces deux dernières questions et en particulier dans la dernière, pour aider les dirigeants d’entreprise à aller chercher de la performance économique. Parce qu’il ne faut pas se cacher derrière son mouchoir, la vocation première d’une entreprise, c’est d’abord de créer de la valeur et de la valeur financière.
Mais on peut créer de la valeur en étant au service des autres, et en faisant ça d’une manière éthique, et en utilisant les compétences des collaborateurs de l’entreprise tous ensemble, on génère plus de plaisir, plus d’énergie plutôt que de passer son temps à s’épuiser, comme je le vois encore trop souvent dans les entreprises aujourd’hui.
Thierry Henry : Je vais quand même faire un petit point rapide sur ce que tu viens de dire, parce que c’est vraiment la base.
Comme tu l’as dit et comme on l’a dit depuis le début de l’interview, trouver automatiquement ce qu’on aime. Une passion, on ne parle pas juste d’un petit hobby, c’est vraiment quelque chose qu’on adore faire, qu’on pourrait faire 24 heures sur 24, si j’ai bien compris.
Pierre Cocheteux : Exactement, sans se fatiguer.
Thierry Henry : Est-ce qu’on peut en faire « une mission » pour le monde, savoir si on peut servir le monde ou la France. On comprend que ce n’est pas juste pour soi. C’est quelque chose qui va rendre service aux autres. Et ne pas être égoïste, ne pas le garder pour soi. Si on a un talent, le faire profiter au maximum de monde. Donc cette mission devient une vocation, tout simplement, par rapport à un domaine où on a un talent.
Comme on parle business, comment on met tout ça dans une activité professionnelle ou pour une structure, soit pour son compte ou pour le compte d’une autre personne, et donc trouver un moyen d’être rémunéré et de vivre, faire la boucle et d’être heureux par rapport à ça ?
Pierre Cocheteux : Oui, parce qu’une personne ou une entreprise a quand même pour objectif d’être rentable, c’est à dire que c’est bien de rendre service aux autres, mais c’est aussi normal de recevoir une rémunération juste et de pouvoir vivre confortablement de son travail. J’ai écrit dans mon livre sur l’Ikigaï que je rêve que chaque être humain puisse avoir un travail qui le rémunère à juste titre. Et il n’y a rien de mal à ça.
Thierry Henry : Et surtout qu’on parle de rémunération. Le but n’est pas de gagner automatiquement des millions, des milliards. On ne sera pas automatiquement plus heureux puisqu’on sait très bien quand on écoute beaucoup d’entrepreneurs, à un moment, il y a une limite. On ne peut pas dépenser plus que ça. Donc le but, c’est d’avoir de quoi vivre, d’être heureux.
Et si on est, à la base, heureux avec sa passion, on n’a pas besoin de gagner plus. Même si j’ai 30 avions ou 30 voitures, ça ne va rien changer. Le but, c’est de partir de la passion.
Pierre Cocheteux : L’argent, c’est une énergie et l’énergie, pour être efficace, elle doit circuler. Le but n’est pas d’amasser de l’argent pour amasser de l’argent et de garder cet argent sur un compte. Le but, c’est vraiment d’être au service des autres et de faire grandir l’humanité. Et en même temps que les autres grandissent, c’est de pouvoir, moi, m’épanouir et vivre bien de mon travail.
Thierry Henry : D’accord. Un grand merci par rapport à cette définition de l’Ikigaï. Je mettrai le lien pour que les gens aillent prendre ce livre sur Internet et les autres que tu as écrits, parce que tu en as écrit quatre.
Et là, je vais te poser les questions que je pose à tous les entrepreneurs que j’ai sur cette émission.
Pierre Cocheteux : C’est une question extrêmement piégeuse pour quelqu’un qui parle d’Ikigaï puisque le business que je fais actuellement, c’est le business qui me passionne et avec lequel je me sens bien. Et je ne sais pas s’il y a un autre job dont je rêve. Je suis bien dans ce que je fais.
Thierry Henry : C’est bien. Même quand je me suis posé la question, je me suis dit : « c’est bizarre, il n’était pas le seul à me dire qu’ils sont contents de ce qu’ils font actuellement ». Ce qui est logique, c’est bien. Il y en a malheureusement qui sont « successful » , mais qui ont d’autres projets et qui ne sont pas encore arrivés où ils veulent. Donc, la question est plus pour eux, ce n’’est pas que pour toi, je te rassure.
Ma meilleure expérience, c’est un de mes tout premiers clients qui était un avocat et qui était avocat, parce que dans son métier, on était avocat de père en fils. Et il a grandi dans une culture familiale où, quand il a fait ses études, il a bien compris qu’il fallait qu’il soit avocat. Mais cet homme rêvait secrètement, au fond de lui, d’être menuisier charpentier.
C’était un manuel plus qu’un intellectuel et il était malheureux comme les pierres quand je l’ai rencontré, parce que chaque fois qu’il devait aller plaider une cause devant un tribunal, il en était malade à avoir des diarrhées et à vomir des semaines avant sa plaidoirie.
Cet homme que j’ai accompagné, qui aujourd’hui est à la tête d’une entreprise de menuiserie charpentière, gagne confortablement sa vie et est bien dans son travail. Ce genre d’histoires, c’est ce qui me motive à me lever le matin.
Thierry Henry : Je suis bien content de t’avoir posé la question puisque ça résume bien en fin de compte l’interview. Et j’espère bien que tous ceux qui écoutent, qui sont dans une activité qui ne leur plaît pas et qui, malheureusement, le font, parce qu’ils se sont mis des limites ou parce qu’ils ont d’autres obligations ont ressenti ce que tu as dit. Qu’ils se motivent, qu’il faut changer, pivoter, comme on dit en finance, surtout en business, et trouver leur Ikigaï.
Pierre Cocheteux : Je tiens à préciser, le monsieur dont je parle qui est aujourd’hui menuisier gagne beaucoup mieux sa vie en étant menuisier qu’en étant avocat.
Thierry Henry : Je pense que – puisque là on parle d’argent et moi aussi j’aime la finance – mais même s’il aurait gagné un peu moins, il n’aurait pas été mécontent. C’est pour ça que je parle de ça. Il aurait gagné peut-être 3 ou 20 % de moins, comme on dit, l’argent, c’est pour vivre. Et si tous les matins, il est heureux de se lever, il n’a pas des nœuds dans le ventre, je pense qu’on peut oublier les petits euros en moins.
Pierre Cocheteux : Exactement.
Pierre Cocheteux : Le focus, sans hésiter. Le focus, pour moi, c’est plusieurs choses : c’est savoir qui je suis, savoir ce que je propose, savoir qui sont mes clients et se concentrer là-dessus.
Qui je suis, qui sont mes clients, comment je peux les aider. C’est rien que ça, être entrepreneur. Tout le reste est accessoire.
Pierre Cocheteux : En premier lieu, c’est mon livre sur l’Ikigaï pour découvrir ce que vous aimez et quelle est l’Ikigaï de votre entreprise. Et puis, en deuxième lieu, c’est les 21 lois irrefutables du Leadership de John C. Maxwell, parce que c’est une compétence absolument indispensable quand on veut développer une entreprise
Pierre Cocheteux : La compétence que je rêve d’avoir : peut-être plus d’amour pour mon prochain.
Thierry Henry : Pourquoi ? Actuellement, tu n’aimes pas ton prochain?
Pierre Cocheteux : Si, mais je pense qu’on aime jamais suffisamment assez les autres. Plus on est dans l’amour, plus les choses sont faciles.
J’attends tous les liens. Pour ceux qui ont des questions, je mettrai toutes les informations pour te rejoindre sur Linkedin et sur toutes les autres plateformes.
Pierre, je te dis un grand merci.
Pierre Cocheteux : Avec plaisir !
Thierry Henry : A bientôt.
Pierre Cocheteux : A bientôt.
Merci à toi d’avoir suivi cet épisode.
J’espère que tu es motivé en ce début d’année de trouver ton Ikigaï si tu ne l’as pas encore trouvé. Si tu as trouvé, il te suffit de foncer, de trouver le moyen, que ce soit rémunérateur si ça ne l’est pas encore.
Tu l’as bien compris – comme je l’ai dit avec mon partenaire en intro – trouve en fin de compte ton équipe qui va te permettre d’être libéré ou va dans la structure qui va te permettre de faire ce que tu sais faire le mieux, rester focalisé et ne pas te disperser sur différentes choses.
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Moi, je te dis très bientôt, à la semaine prochaine. Ciao ciao!
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